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Alimentation durable : Est-ce que je mange écolo ? Episode 2

Dernière mise à jour : 3 juin

Dans le dernier épisode, je vous parlais de l’émission "Le Monde de Jamy" dans laquelle la science nous apprenait ou confirmait concrètement comment le contenu de notre assiette pouvait avoir un impact fort sur l’environnement.


Dans l’épisode 1 de "est-ce que je mange écolo ?" nous étions centrés sur les protéines : trop en quantité dans nos menus par rapport à nos besoins, et de plus dévastatrices au plan développement durable. Cette fois, je vous rapporte quelques données qui vont vous aider à agir dans votre quotidien alimentaire : notre planète et vous-même en serez certainement mieux.



Les terrifiants chiffres du gaspillage alimentaire


Toujours par rapport à l’écologie et notre alimentation, il y a un chiffre effarant : 30 % de sa production est produite pour rien. Je crois que cela se chiffre en deux terrains de foot par an et par personne (ou de nombreux trajets Paris-Lyon par semaine en consommation énergétique) en terres cultivées et souvent maltraitées par la mécanisation et les intrants chimiques. Quand on pense que rien qu’en France on consomme plus que ce que la Terre peut nous donner dès la moitié de l’année environ, ça fait froid dans le dos. Avec toutes les pollutions et gaspillage au passage.


Et puis, cela représente un repas par semaine par personne de perdu alors que pendant ce temps, les Restos du Cœur cherchent des victuailles. Et pourtant, il y a de l’espoir si on prend les choses du côté du porte-monnaie.


Je suis sûre que cela va vous intéresser de faire des économies : mieux acheter pour moins gaspiller, c’est ici le challenge.


Petit mode d’emploi pour faire des économies


On commence par faire le point sur notre façon de faire les courses durant quelques semaines.

  1. Est-ce que j’achète trop à tel point que je dois jeter (est-ce que je fais partie de la moyenne qui jette 30 kg de nourriture/an/personne dont 7 même pas déballée) ? Le truc : compter, peser, mesurer ce qui est jeté.

  2. Qu’est-ce qui est jeté ? Si ce sont des produits frais, peut-être pourrais-je faire mes courses autrement en les achetant plus régulièrement en bas de chez moi. Si ce sont des produits dits périmés, le sont-ils vraiment ? Beaucoup sont encore valables au-delà des dates limite de consommation indiquées, notamment les produits secs. Le truc : faire confiance à ses sens : Observer, humer, goûter légèrement avant de jeter un produit.

  3. Ai-je acheté juste ce dont j’avais besoin ou les sirènes de la consommation m’ont-elles happé avec leur musique pousse-caddy ? Le truc : établir une liste et s’y tenir.


En adoptant tous ces petits gestes, on peut déjà calculer les économies dans le porte-monnaie et se dire qu’il y a moins de gaspillage sur terre.


Ensuite, on s’améliore en optant pour des aliments à impact faible ou modéré sur la planète. Par exemple :

  1. On augmente la consommation de céréales, légumes et fruits pour diminuer la viande dont on vous parlait particulièrement dans notre épisode 1. Bien sûr les végétaux sont achetés de saison : cela commence à être connu, et de proximité le plus possible. Cela étant, rien n’est vraiment simple. Prenons les tomates par exemple. On va se dire que les acheter en France, c’est mieux qu’en Espagne… pas si sûr. Car les tomates sont des fruits du soleil et sont relativement plus adaptées à l’Espagne qu’à la France où, en plus, pour en avoir toute l’année, on les cultive en Bretagne sous des serres chauffées ! Alors comme pour les fraises, on se passe des tomates en hiver qui ont sept fois plus d’impact carbone qu’en été. En revanche, on déculpabilise en mangeant des bananes : malgré leur éloignement, elles sont transportées par bateau, soit avec un faible coût énergétique par rapport à l’avion (ou même le camion). Cela reste bien sûr un fruit exotique mais que l'on ne trouve pas en métropole, et le voyage sert à d'autres denrées. Mais les produits exotiques peu communs et vite périssables sont globalement à réserver pour les exceptions.

  2. Pour les protéines, la baisse de consommation est vivement conseillée, et l'on se met en tête que les bœufs, ce sont 16 % des gaz à effet de serre en France. Les agneaux et veaux c’est au moins six fois plus que les porcs et volailles. Alors que les moules de Bouchot ou les œufs sont bien préférables sur ce plan.


Certes, on peut se demander ce que l’on va devoir manger bientôt. Après les régimes et les effets sur la santé, si on se culpabilise pour l’environnement avec notre fourchette, y a de quoi en devenir anorexique ! Avant d’en arriver là, c’est le bon sens qui prime et l’attention nouvelle sur des habitudes à prendre et que nous n’avions pas.

Dans mon métier d’accompagnement au budget et à l’économie domestique, c’est très probant : on fait beaucoup d’économie avec quelques petits gestes (jusqu’à 200 €/mois pour certaines personnes que j’ai coachées).


Après l’assiette du "nutriscore", voici l’assiette écolo : ça tombe bien, c’est bénéfique à la santé et à notre gestion. Remplir son nourrain en verdissant ses menus, qui l’eut cru ?


Conseils pour réduire son empreinte carbone grâce à l'alimentation
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