Vous l’avez peut-être vu, Arte vient de diffuser son documentaire “Fast-fashion : les dessous de la mode à bas prix” disponible dès à présent sur sa chaîne youtube. Et si le sujet a déjà été abordé dans plusieurs (très bons) reportages, la piqûre de rappel est toujours bonne à prendre.

Les journalistes d’investigation Gilles Bovon et Édouard Perrin ont donc enquêté sur l’impact social, environnemental et sanitaire de ce secteur en plein boom. Et comme dans chaque documentaire, on nous rappelle que l’industrie de la mode est considérée comme la deuxième la plus polluante au monde après celle du pétrole ; le petit voyage que les journalistes font en Inde au cœur d’une usine de viscose nous rappelle douloureusement ce qui se cache derrière cette soie artificielle si prisée des marques de fast-fashion. Mais pas besoin d’aller aussi loin pour observer les terribles pratiques de cette industrie : un tour en Angleterre dans les usines qui fabriquent pour le groupe Boohoo suffit…
Mais cette fois-ci, le reportage fait également un zoom sur un autre pilier de cette industrie de la fast-fashion auquel on ne pense pas souvent mais qui a un impact aussi bien écologique que social désastreux : la vente en ligne et les colis. Saviez-vous qu’un tiers des échanges postaux sont des envois de vêtements ? J’ai personnellement été estomaquée par ce chiffre révélateur de notre addiction. Car c’est bien celà : nous sommes littéralement drogués à la fast-fashion. Les journalistes font d’ailleurs intervenir des neurologues à ce sujet. Ces derniers expliquent qu’en combinant petits prix (qui rendent accessible le produit) et nouveauté (réponse au désir), les industriels nous poussent à l’acte d’achat, créant ainsi un sentiment de bien-être fugace chez le consommateur qui en redemande sans cesse.
Cerise sur le gâteau, on pouvait penser que les dons, lorsqu’on ne porte plus ces vêtements achetés à bas prix et nous faisant saliver, font des heureux. Pas du tout, ce reportage édifiant nous indique que le pourcentage de réutilisation est infime, sans parler de leur recyclage ou dégradation naturelle très difficiles.
Je ne vous en dis pas plus et vous invite à aller visionner “Fast-Fashion : les dessous de la mode à bas-prix” sur la chaîne Youtube d’Arte. Vraiment, ça vaut le détour, histoire de voir comment on gère désormais notre garde-robe avec ça dans la tête.
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Au même titre que le sucre, la fast fashion est une drogue… super docu en effet !
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Exactement, parmi des fans d’écologie, je suis toujours perplexe de voir combien de fois ils recourent aux achats en ligne comme si de rien n’était alors que c’est évident que ça entraîne toute une série d’empaquetages infernaux + le transport… et puis bon, avec les frais de port, c’est chers à la fin. Je comprends pour les produits qu’on trouve très difficilement, mais pour la plupart, je pense qu’il faut privilégier à fond le commerce local. Pour les fringues, c’est difficile, mais faut vraiment se refreiner, ça n’apporte que de la frustration, en plus la qualité pas top devrait dissuader. Surtout que tout ça s’accumule bêtement dans les armoires et après c’est chiant de passer son temps sur Vinted à tout revendre^^
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Totalement ! Autant pour les produits rares et pour certaines petites entreprises qui ne peuvent pas se permettre d’avoir des locaux, la vente à distance peut-être une bonne solution mais à condition de faire cela dans de bonnes conditions, franchement qui a besoin de recevoir un colis en 24h ?
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C’est clair, peu de gens ! Je pense qu’il y en a qui prennent trop l’habitude d’avoir tout tout de suite.
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Je n’ai pas vu ce documentaire, mais je suis moi-même très sensibilisée à cette situation (même si j’ai parfois des rechutes). Comme tu le dis si bien, c’est une drogue. Mais quand j’ai une envie de nouveauté, j’essaie de regarder en premier du côté du seconde main. Je me sens moins coupable, dans ce temps-là.
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Il ne faut pas non plus se rendre malade, c’est bon pour la santé de « craquer » de temps en temps, l’important c’est d’être conscient de ce qui se passe derrière. Tu devrais regarder le documentaire si tu as le temps, il n’est pas trop long et vraiment bien fait 🙂
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Je vais essayer! 😉
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Ça fait peur… Moi je fouille au max mon placard pour ressortir mes tenues et me faire de nouveaux looks, avec du vieux😉
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C’est souvent comme ça qu’on redecouvre des trésors oubliés !
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Ouiii
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[…] pierre, c’est parfois plus fort qu’eux. Rappelez vous de cet article qu’on avait écrit sur le documentaire Arte “les dessous de la Fast-fashion” : les journalistes faisaient intervenir des neurologues pour expliquer qu’en combinant petits […]
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